Archive du juillet, 2007

Pangrammes

Pangrammes alcoolisés

  • “Je gobe au wharf mes six vodkas à cinq zlotys” (36 caractères)
  • “Mixez yoghourt blanc vif et kwas, que je me dope !” (38 caractères)
  • “Grave, je bois cinq faux kawas (et) lape du Zythum” (36 ou 38 caractères)

Pangramme Inuit

  • “Bigre, voyez ! Je fis ce plat show d’exquis mots en kit” (41 caractères)utique

Pangramme nautique

  • “Primo : évincez du wharf : yole, esquif, barge, jet ski” (40 caractères)


Pangramme britannique
(un peu tiré par les hairs) :

  • “A squad of lazy guys bump or jolt whacked vixens” (39 caractères) +

Monovocalismes et Lipogrammes…

SAGA à la Bartabas. (Monovocalisme en A / Lipogramme en e,i,o,u)
Calas (PACA), Haras d’Anna :
<<La mamma arriva, gara sa malabar Jaguar d’apparat.
Sans laps Anna l’accapara, l’attrapa par sa parka, la baffa !
La mamma, sans fard, crana : ‘Ah! Ah! Ah! Mamma a pas mal ! Mamma a pas mal.
Par hasard, Sam passant par là clama : “Basta ! pas ca dans l’haras ! >>

Boxon (Monovocalisme en O / Lipogramme en a,e,i,u)

<<Osons!
prompts hors vos gonds coqs poltrons,
hors vos zoos, bonobos polissons, ostrogoth mormons.
Otons polos sport, shorts coton, frocs, ponchos, boots , tongs;
Montrons dos forts, corps longs, gros lolos,
roploplos trognons, zobs tors, cons oblongs.
Mondons, mordons, tordons, forons, (ngolons-ngolons ?)
Topo : bronx, grosso modo porno soft.
Or trop tot mols,
posons polochons, bordons dodos (cocons monoblocs)
dormons, ronflons fort, rotors
>>

Instinctif ( Monovocalisme en I / Lipogramme en a,e,o,u)

Vint midi.
Mini frichti strict : ni blinis frit, ni pili-pili,
ni klipitis, ni kiwis (ni krill!).
Incivil, il prit pif : cinq kils, vingt kirs, dix gins.
Il mit, instinctif,
cils fictifs, simili tifs,
bikini vif (finis mini slips string),
kilt (six plis).
Pis!
Il vit cinq girls.
Primitif, zizi vif, viril vizir (kif kif film),
il fit flirt.
Crins gris, fric fini,
dixit l’incipit, il git ici, vil flic, district Rimini.

et le très joli lipogramme en ‘E’ de Mr Graner, qui parodi Edmond Rostand :
http://graner.net/nicolas/OULIPO/nez.html

INformatique : les langages

C’est quoi un langage ?

C’est fait pour communiquer, entre deux personnes (même si la personne c’est un PC !)
Une langue C’est :
- un alphabet , chez les européens de l’Ouest  les lettres A,B,C,D,…
- Des mots constitués de lettres forment le vocabulaire. Il y a pas mal de possiblités mais toutes ne sont pas correctes. Les mots doivent appartenir au dictionnaire de la langue : jambon, table à repasser, telephone, maison mais “cradeufz”.
- Des règles (la grammaire) qui permettent de construire des phrases correctes :je mange du jambon à la maison

Quelques exemples :
L e français : alphabet de 26 lettres, vocabulaire usuel d’un ministre : 10000 mots, d’un jeune avec une casquette à l’envers : 25 mots de ta race !
En russe : un alphabet, mais pas le même
En chinois : pas d’alphabet, des signes (chinois) qui représentent des mots
Et le sens dans tout ca ?

Et bien c’est pas parce que le vocabulaire et la grammaire sont corrects que ca a forcément un sens, et que c’est compréhensible. L’homme et l’ordinateur diffèrent  sur ce point et sur un certain nombre d’autres, le 1er est assez sensible au sens le 2eme beaucoup moins. Exemple étonnant en Français : « j’ai téléphoné à un jambon avec ma table à repasser »
Cette phrase est correcte mais n’a pas trop de sens (dans l’état actuel de nos connaissances, mais dans un futur proche il faut voir)

Le premier langage de l’ordinateur (le seul ? ) : le binaire

L’ordinateur vous avez surement remarqué parle mal la France (parfois même il vous insulte dans sa langue à lui et on n’y comprend que dalle)
L’ordinateur comprend uniquement des 0 et des 1.
Pourquoi ? Parce que c’est une machine électronique et à travers ses circuits circule uniquement de l’électricité. Le courant passe c’est un 1, le courant ne passe pas c’est un 0.
C’est la langue (on dit plutôt “le langage”) binaire.

L’alphabet est assez pauvre : il y a 2 lettres : 1 et 0
Il y a quelques centaines de mots binaires compris par un ordinateur.
1000011000 est un mot du langage binaire par exemple, et ca nous laisse un peu songeur. Mais du moment qu’il comprend lui c’est l’essentiel.
Au début de l’informatique et jusque dans les années 80, les informaticiens parlaient le binaire couramment et donnaient directement des ordres de calcul du type “0000111″ et que ca saute ou même “111100″ ou je te débranche du 220V ! (certains parmi les plus atteints parlaient même binaire entre eux). C’étaient un peu compliqué de connaître tous les mots d’autant plus que des ordinateurs différents (celui d’IBM ou de BULL à l’époque) parlaient des langages différents. Alors les informaticiens devaient apprendre autant de langage binaires qu’il y avait d’ordinateurs.
les autres langages et leur traduction

Quand ils en ont eu marre de parler binaire, les informaticiens (peuple rustique mais ayant parfois des idées lumineuses) ont inventé des langages plus simples à parler, avec des vrais mots et qu’on pouvait écrire avec un simple traitement de texte (genre bloc note Windows). Mais du coup ca devenait incompréhensible pour l’ordinateur et ils devaient le traduire…en binaire.
Deuxième idée de génie, ils ont écrit des programmes, qui faisaient la traduction de ces langages dits “évolués” et de matière complètement automatique. Ces traducteurs automatiques s’appellent des interpréteurs ou des compilateurs.
Un interpréteur traduit au fur et à mesure et ordre par ordre: A chaque fois qu’on relance le programme il est retraduit. C’est plus long et un peu bête de recommencer à chaque fois, mais au moins ca reste facile à lire.
Le compilateur prend l’ensemble du texte et le traduit une fois pour toute en binaire. Le programme s’exécute donc plus vite mais on ne peut plus le relire puisqu’il est en binaire.
Quelques exemples de langages :
HTML, javascript, java sont des langages pas mal utilisés pour Internet
C, C++, visual basic sont plus utilisés dans les entreprises

Remarque : les mots des langages informatiques sont pratiquement tout le temps en Anglais.
Avant de continuer, prenez une heure ou deux pour apprendre l’Anglais.

Exemple de phrases dans certains langages
HTML : HEADER TITLE Salut /TITLE /HEADER
Javascript : if (nombre == 1) { window.write(

Maths et informatique : le calcul binaire

Ca peut paraître un peu ringard d’étudier le langage binaire, vu qu’il ya plein de langages évolués maintenant et autrement à la mode (Java, PHP, Visual Basic, C#, etc) et en détail en plus, vu que je viens de vous dire qu’il n’y a que la machine qui y comprend quelquechose et pas nous. Mais justement ca nous fait un petit défi , moi je trouve ca assez motivant, et pi ça dérouille un peu les neuronnes qui s’étaient mis en Stand By devant “l’île de la séduction” et “Starak” ( à pas confondre avec Startrek, où ils ont les oreilles en pointe). Bref pour comprendre le binaire on va d’abord faire du calcul.

Compter en décimal (c’est déjà pas mal)

Arretez de compter en décimal, tout le monde sait le faire ! (hypothèse).

Mais au fait comment on compte en décimal ? Décimal ca veut dire qu’on a 10 chiffres à notre disposition pour faire tous les nombres qu’on veut (y en a plein, y en a même une infinité !). Ca s’appele compter ou calculer en base 10.
Oui y en a 10 des chiffres parce qu’il faut pas oublier le ‘0′ ! : 0,1,2,3,4,5,6,7,8, 9 …ca fait 10 chiffres. Si vous connaissez d’autres chiffres appelez moi. (non, non les chiffres plus gros ça s’appelle pas des chiffres mais des nombres!)

Comment on fait pour écrire des chiffres plus grands que 9 ? … et bien on va laisser tomber les unités et on va utiliser dautres…unités : les dizaines, les centaines, les milliers, les dizaines de milliers, les centaines de milliers, les millions, les …OUF! Vous remarquerez que c’est toujours “à base de 10″ , ou plus exactement une puissance de 10, ou encore 10 multiplié par lui même un certain nombre de fois :

* 100, c’est 10 puissance 2 (ou 10 x 10 )
* 1000, c’est 10 puissance 3 (ou 10 x 10 x 10)
* 10000, c’est 10 puissance 4 ( ou 10 x 10 x 10 x 10)
* etc.

remarque : 10 c’est 10 puissance 1 ( ou 10 x , multiplication a un seul nombre 10 !)
Encore plus fort : 1 c’est 10 puissance 0, ca peut se démontrer en utilisant les règles de calcul sur les puissances sinon croyez moi sur parole)

Il y a donc un “miracle” qu’on a tous oublié, lorsque l’on passe de 9 à 10 (ou de 99 à 100 c’est pareil). Qu’est ce qu’on fait en fait pour écrire un CHIFFRE plus grand que 9 unités en base 10, vu qu’il y a pas plus grand ? et bien on écrit un NOMBRE à plusieurs chiffres : 1 et 0 ! vous allez me dire c’est DIX, c’est pas faux mais qu’est ce que ca veut dire “10″ : ca veut dire UNE DIZAINE PLUS 0 UNITES. En d’autres termes pour dépasser les 10 unités du système décimal on utilise les puissances de 10 supérieures (10 puissance 1, ca s’appelle des dizaines, 10 puissance on appelle ca des centaines, etc.).

Pour “dépasser” 99 : 9 unités + 9 dizaines ou 9*10 puissance 0+ 9*10 puissance 1

En fait tout nombre décimal qu’on a l’habitude de voir, peut toujours s’écrire sous forme d’une addition de puissance de 10 (on notera 10p pour 10 puissance…pour aller + vite). Des exemples ? :

7=7×10p0

32 = 2×10p0 + 3×10p1 (2 unités + 3 dizaines en francais dans le texte)

457 = 7×10p0 + 5×10p1 + 4×10p2

80654= 4×10p0 + 5×10p1 + 6×10p2+ 0×10p3 + 8×10p4

Heureusement tout ca on le fait automatiquement sans même plus faire attention…

Compter en binaire (c’est déjà pas naire)

En binaire c’est exactement la même chose sauf que c’est pas pareil.

Le binaire vous avez deviné, il calcule en base 2 : 0,1,…et on s’arrête parce qu’il n’y en a pas d’autres. La base (ou les puissances que l’on va utiliser) ce n’est plus 10 mais…2. Donc on va avoir des problèmes beaucoup plus rapidement pour compter et composer des nombres.

Les unités s’écrivent comme en base 10 en utilisant le fait que 2p0 ca fait 1 (de même que 10p0 faisait 1 aussi, ca c’est vrai quelle que soit la base qu’on utilise.
Recomptons donc un peu plus finement : 0 (0*2p0)…1(1×2p0)…et après ????? ca coince toujours ?

Bah après c’est pas dur il faut prendre la puissance de 2 supérieure soit 2p1, le nombre qui suit 1 (ou 1×2p0) c’est 1×2p1+0×2p0 c’est donc…10 !!! comme en décimal quand on avait épuisé tous les chiffres de la base 10! sauf que là 10 (le nombre qui s’écrit avec un 1 et un 0), il veut pas vraiment dire DIX mais…DEUX (puisqu’on est en base2)

Allo ? vous êtes toujours là ? une petite aspirine pour la route ?

Pour simplifier on va compter en binaire mais avec l’équivallent en décimal, parce que ca on maîtrise (enfin j’espère). Allez on compte, tout le monde après moi :

0,1,10,11,100,101,110,111,1000,1001,1010,1011,1100,1101,1110,1111

ce qui traduit dans notre système habituel base 10 s’épelle :

0,1,2,3,4,5,…

Pour le fun exercez vous à compter (DANS L’ORDRE!) jusqu’à des très gros nombre en binaire sur un papier. Il suffit de n’écrire que des nombres avec des 0 et des 1, et qu’ils soient de + en + grands. Ainsi en réfléchissant un peu on saura que le nombre binaire juste après 11001 (onze mille un ?) c’est 11010 (onze mille 10) on ne peut pas en trouver de plus près.

Quizz : ET après 1100101001011 ? c’est quoi ;-)

revenons à notre comptage :

0 en binaire c’est 0×2p0 = 0
1 en binaire c’est 1×2p0 = 1×1= 1
10 en binaire c’est 0×2p0 + 1×2p1= 0+2=2
11 en binaire c’est 1×2p0 + 1×2p1= 1+2=3
100 en binaire c’est 0×2p0 + 0×2p1 + 1×2p2= 0+0+4=4

Ainsi à partir de maintenant il faut faire attention à ce qu’on dit (ou écrit) on dira 100 en base 10,ca fait CENT et 100 en base 2 (ca fait 4…en base 10)

En binaire on ne parlera pas vraiment d’unité, encore moins de Dizaines et Centaines, mais chaque chiffre s’appellera un BIT (diminutif de BInary digiT en anglais), et on parlera simplement de la taille des nombre.
2 BITS c’est une paire ou un couple, 3 BITS c’est un triplet, 4 BITS un quartet, 5 bits un pentuplet, 6 BITS un sextuplet, 7 BITS un septuplet , 8 bits (très utilisé!) un OCTET.

Quizz : quel est le plus gros nombre (combien il vaut en binaire puis en décimal) que je puisse écrire avec 8 bits, ou en d’autres termes sur un octet ? ET sur 2 octets ? Et pour voir si vous avez compris comment j’écris DIX (10 en base 10) en binaire ? ET CENT ?
Unités de mesure et ordres de grandeur : Octets, KO, MO, GO, etc.
Octets

Un octet on l’a vu c’est 8 bits c’est une unité qui est très utilisée en Informatique notamment pour des raisons historiques :Une case mémoire a longtemps été de la taille d’un octet (système à 8bits de données) puis sont venus les systèmes à 16 bits de données (on pouvait stocker 2 fois plus d’information dans une case de la mémoire), puis 32 bits, etc.
Le nombre de cases possibles de la mémoire ou LA TAILLE de la mémoire ést aussi mesurée en octets. Que ce soit la mémoire centrale de l’ordinateur (ou RAM) qui permet de faire tourner les programmes, ou la mémoire disque, qui stocke les fichiers et les programmes de manière permanente.

Une autre bonne raison qui a fait le succès de l’octet c’est qu’un caractère : ‘A’, ‘B’, ‘C’ (bien utile pour taper au clavier non ?) c’est longtemps resté stocké dans un octet.

L’octet c’est en résumé l’unité classique qui sert à mesurer une quantité d’information. C’est pour cela que la taille d’un fichier, d’un document, d’un programme, de la mémoire RAM, d’un disque dur, d’un CD vierge est mesurée en octets. Cela donne une idée du volume d’information qu’il peut contenir. Un caractère étant souvent stocké (codé) dans un octet, quand on dit ce fichier ‘fait’ 120 000 octets, ca veut dire qu’il contient 120 000 caractères.

remarque : un octet par définition c’est huit fois plus gros qu’un bit. Quand on mesure en bits ou en octets, c’est pas pareil : le débit d’un Modem ou la vitesse de transfert d’un disque dur par exemple si elle est mesurée en bits, c’est huit fois moins que si elle mesurée en octets.
Kilo , méga et les autres

Comme on est en base 2, les milliers et millions ca n’existe pas ou du moins ca ne tombe pas juste. DIX en base 2 on peut le dire maintenant c’est (8+2) soit 2p3 + 2p0 soit 1010, CENT c’est 64 + 32 + 4 soit 1100100
MILLE c’est facile à écrire en base 10, c’est 10p3,ou 1000 mais en base 2 c’est plus compliqué MILLE c’est …oh et pis j’y arrive pas non plus ! Pour simplifire on va prendre un nombre simple en binaire qui se rapproche assez de 1000, bon allons y pour 2p10, ca fait 1024 c’est pas loin et ca s’écrit simplement 2p10 ou au pire 10000000000.

C’est pour ca que quand on parle de Kilo (mille en grec) en binaire c’ets pas tout a fait pareil que dans le langage courant. Un KILOgramme c’est mille grammes, un KILOmetre c’est 1000 metres, mais un KILObits …c’est 1024 bits !!! et par conséquent un KILOoctet (ou KO) c’est 1024 octets.
De même il n’y a pas de millions exacts, une MEGAtonne c’est un million de tonnes, mais un MEGAoctet (ou MO) c’est 1048576 = 1024×1024 octets ! Voyons les magnifiques unités informatiques dans le tableau suivant :
Unités     Initiales     Valeur approximative     puissance de 2     Valeur exacte
octet     O     8 bits     2p3     8
Kilo octets     KO     1000 octets     2p10     1 024
Méga octets     MO     1 million d’octets     2p20     1 048 576
Giga octets     GO     1 milliard d’octets     2p30     1 073 741 824
Tera octets     TO     1000 milliards d’octets     2p40     1 099 511 627 776
Peta octets     PO     1 million de milliard d’octets     2p50     1 125 899 906 842 624

La légende du Sultan et de l’échiquier (revue et corrigée par DD)

C’est l’histoire d’un gars, il y a pas mal de siècles qu’a rendu un super service à un Sultan bourré d’oseille et qui comme d’habitude est autorisé à faire un voeu. Le gars dit au sultan : “Vot’ sérénité prenez un échiquier et sur la premiere case déposez deux gramme d’or (à l’époque l’or c’était déja queque chose) sur la deuxième 4 gr , sur la 3eme 8 gr et le double a chaque fois jusqu’a la dernière case de l’échiquier, ca m’suffira comme KDO”. Le sultan, rigole, le prend pour un demeuré et lui dit “c’est tout ce que tu veux ? tu es sur? et bien soit !” Et il part se coucher en se bidonnant, tout content d’avoir arnaqué le pov’ gars.

Maintenant qu’on est les rois du binaire, on voit bien que le gars il était vachement malin (surement un informaticien de la pire espèce) :

2g sur la 1re, 2×2g (soit 2p2) sur la 2eme, puis 2×2x2g (soit 2p3) sur la 3eme, etc. on voit vite que sur la 10eme case on aura 2p10 gr, et sur la 64eme et dernière case de l’échiquier 2p64 gr. Soit d’après les règles de calcul sur les puissances : 2p60 x 2p4 soit 2p10×2p10×2p10×2p10×2p10×2p10×2p4 gr soit en gros 1000×1000x1000×1000x1000×1000x16 soit 16000 milliards de tonnes d’or !!!

Tout ca pour dire que les puissances de 2 ca n’a l’air de rien, mais ca augmente très, très, très vite. On se rend compte qu’un ordinateur qui manipule des données de 32 bits, peut stocker un nombre incroyable d’information différentes.
8bits , 16 bits , 32 bits…et plus si affinité

En construction…

Mes dessins d’ici et d’ailleurs

Marseille
Dessins d’ici
Quelques villes et villages de France : Marseille, villages de provence, Soisy-sur-seine,…

dessins d'ailleurs
Dessins d’ailleurs

République Dominicaine, Cuba, Bergame et San Giovanni Bianco,…

Avertissement au lecteur

Cet ouvrage, seule véritable et exhaustive encyclopédie du savoir contemporain, transgressant allègrement les frontières entre les sciences les plus absconses et les plus ésotériques, en extrayant la substantifique moelle, livrera au lecteur qui ne lassera à juste titre de s’ébaudir, un résumé chronologique et néanmoins fulgurant de circoncision, de l’évolution Universelle, de son origine, à son aboutissement : Le beauf.

Chaque chapitre présente un chaînon de cette évolution, et est égayé de citations, apportant si besoin en était, une caution intellectuelle à ces pages qu’il me répugne de qualifier de modestes.
Certaines sont extraites d’un travail de l’auteur, à paraître, sur les citations douteuses d’auteurs qui ne le sont pas moins.

(1) L’ absence de pluriel fort singulière du titre de ce paragraphe, ne présage en rien du succès fulgurant de cet ouvrage



dd piti

Suite à une erreur de jeunesse extrêmement précoce, Didier Deléglise naît en région Parisienne en 1958…
… Il nait précisément le 3 juillet 1958 à 12H30, à Soisy sur Seine, à l’époque plaque tournante du traffic de carambars et de roudoudous.

Enfance
Il passe une enfance paisible dans ce charmant village niché entre Seine et forêt de Sénart, et entame une scolarité sans histoire, hormis une tentative d’assassinat de son instituteur de cours préparatoire, qui lui fait une remarque sur son bavardage incessant.

Il sort libre et blanchi du tribunal, moyennant une caution de 20000000 d’anciens francs, remise par ses parents désespérés, et désormais fichés à la banque de France.

La grande école
D’un naturel aventureux et nesupportant plus la non mixité, il quitte l’école communale dès 10 ans, et prend l’autobus pour le collège d’Evry, charmant village niché entre Seine et forêt de Sénart, mais à 3 kms. L’anarchisme militant, hérité de son père, dont il fait incessament preuve et la jalousie suscitée par “ses ailes d’Albabros géant qui l’empêchent de marcher”, comme il aime à le dire, le font exclure de l’établissement. Simultanément il entre dans le ‘Guiness Book of records’, pour une performance non encore égalée à ce jour, de 2H de colle par heure de cours, en moyenne corrigée des variations saisonnières.
Il quitte donc le collège des 12 ans, en fourgon blindé sous le tir nourri des quelques professeurs qui n’ont pas sombré dans la dépression nerveuse.
Afin de le remettre dans le droit chemin et accessoirement lui entrer la religion dans le crane à coup de bottes dans les fesses, ses parents l’inscrivent en école catholique privée au lycée St Charles Boromée, d’Athis mons charmant village niché entre Gare de Juvisy et Aéroport d’Orly. Invité à plusieurs reprises dans l’alcôve du père supérieur, Nazi notoire ayant demandé l’asile politique au préfet de l’Essonne, il apprend à ses dépends ce que sévice militaire veut dire et devient secrètement objecteur de conscience. La torture aidant, il se passionne successivement pour la géopolitique (seconde B), l’épistémologie (première C) et le naturisme (terminale D). Il obtient son bac en 1977, messes et prières hebdomadaires obligatoires en la chapelle St Charles, ayant finalement porté leurs fruits.

La fac
Fort de ses miraculeux résultats, il débute à Paris VI-Jussieu un cursus Universitaire complexe qui inspire au mathématicien René Thom sa fameuse ‘théorie du Chaos’ et à Roland Moreno celle du ‘bordel ambiant. Après 3 années de couscous au restaurant universitiare de Censier-maubenton, et autant de cours de flipper au Jean bart, bistrot annexe de l’Université. Il échoue au Deug de Sciences des structures et de la matière, et de colère part visiter les états Unis avec ses compagnons d’infortune.

L’informatique
De retour dans son pays natal, il fait un pélerinage au lycée d’Evry où il découvre l’électronique. Lors de sa première et redoutée expérience professionnelle dans une petite usine des Ulis, il découvre le micro ordinateur, objet mystérieux de la taille d’une machine à laver, dégageant autant de chaleur qu’une centrale nucléaire russe, et d’une capacité de calcul qui ferait sourire un téléphone portable. Hypnotisé par l’engin, et plus particulièrement par son écran monochrome vert fortement rémanent, il sombre dans l’informatique et ses paradis virtuels.
II goûte au PC tout juste inventé par IBM, au poison de la Digital (Equipment Corporation), au cake au SGBD, et devient rapidement Web dépendant. Il fait partager ses délires dans écoles et universités Parisiennes, à des étudiants incrédules. La plupart de ses exactions sont mises en ligne et peuvent être consultées sur son site Internet technique : http://didier.deleglise.free.fr .
Cela durera plus de deux décennies. Dans les années 90, alors Oracle dans la compagnie américaine éponyme, il profite d’un passage d’oies sauvages pour migrer vers le Sud et s’installer en Provence.


L’art…enfin

nu
Depuis 2002, il tente avec courage de se réinsérer, et suit les cours de Gilles Traquini (respect) à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Marseille. Résidant et amoureux des Goudes, il réalise une série de croquis du petit village de pêcheurs, première série de son vaste projet d’étude de Marseille plurielle et ses quartiers singuliers

Les mots compliqués DD y les éclate!

abscons : se dit d’un texte ou d’un discours qui est abstrus
« Quel abscons celui-là on comprend rien à qu’est ce qui dit »
abstrus : se dit d’un texte ou d’un discours qui est abscons
« sa logorrhée était si abstruse, les morphèmes dont il usait si abscons qu’un sémiologue y eût perdu son esperanto… »
anaphalbète : littérallement qui n’a pas de consonnes ni de voyelles
« il était analphabète comme ses pieds et marquait toujours 0 points au Scrabble… »
angoraphobe : qui n’aime pas les poils, ne pas confondre avec agoraphobe, qui n’aime pas les foules de plus d’une personne
« son angoraphobie naturelle l’inclinait à préférer les éphèbes blonds et imberbes aux gros machos velus hétérosexuels »
anoure : qui n’a pas de queue mais des grosses pattes pour sauter (crapauds, grenouille)
« il était une fois un crapaud roi des steppes, qui vivait avec sa reinette, d’anoure et d’eau excessivement fraîche »
artefact : élément artificiel d’origine humaine, qui perturbe l’observation d’un phénomène naturel
« à l’époque où il ne l’avait pas encore massacrée à la tronçonneuse il avait coutume d’appeler tendrement sa moitié ‘artefact’ car elle obstruait systématiquement la petite lucarne, munie de son torchon à vaisselle maculé dès que l’équipe de France entrait dans la zone de but adverse »
austro-physicien : physicien d’origine autrichienne irrésistiblement attiré par les phénomènes inter-sidérants
« avant de devenir l’austro-physicien que l’on sait Hubert Reeves tournait des films de Superman pour gagner sa vie »
best-stellaire : livre dont la réputation dépasse le cadre de votre proche famille et dont la portée taquine les confins de la galaxie
« Attention, vous venez de lire un best-stellaire et commencez à attaquer le glossaire… »
bombe atavique : bombe à caractère héréditaire
« Pamela X est une bombe sexuelle (postulat), sa fille, passée la puberté, se transformera en bombe atavique (corollaire) »
circoncision : opération menée de main de maître chez le peuple de Dieu
« le violent incendie qui s’était déclaré hier dans la banlieue de Jérusalem, à été rapidement circoncis par les rabbins-pompiers »
colombins : merdes
« a l’instar des maisons recouvertes de bouses de zébus en Tanzanie, certaines chaumières normandes sont dites ‘à colombins’ »
comédon : bouchon gras du pore
« tu m’aimerais même si j’avais des points noirs ? mais comédon, ma chérie quelle question ! »
conjecture : hypothèse non démontrée
« la France va mal certes, mais ce n’est pas de la faute de notre parti, c’est la conjecture ! »
coprophile : anti-scatophobe
« a l’instar des maisons recouvertes de bouses de zébus en Tanzanie, certaines chaumières normandes sont dites coprophiles »
déontologie : ensemble de règles morales liées à une profession
« c’est déontologiquement délicat » traduisez faudrait voir à rallonger un peu le pot de vin!
ersatz : sous-produit
« le café que nous servait Herr Zatz a la Kommandantur était un véritable jus de chaussettes. Même pour les collabos, la guerre c’était pas des vacances »
ésotérique : un peu salace mais pas trop, et auquel on en comprend pas grand chose
«Emmanuelle, fût le premier film ésotérique parce que Sylvia Kristel avait un léger accent»
exacerbé : violent, aigü
« en Croatie, les combats s’exacerbent »
exponentiellement : qui croit de façon exponentielle, avec une vitesse fulgurante
« mon petit frêre, à coup de bon lait et d’amour maternel croissait exponentiellement : à 6 mois il chaussait déjà du 46, et suscitait l’émerveillemnt de toute la famille »
fou autistique : originellement personne mentalement diminuée
« David Hamilton, photographe pervers de renom est considéré comme le père du fou autistique, tous ses clichés représentent des blondasses nubiles à l’air complètement éteint, drapées dans des camisoles diaphanes »
gène : élément constituant des chromosomes, responsable d’un certain malaise relationnel
« Dès qu’au crépuscule, je me retrouvais seul dans une chambre d’hotel avec Marlène, un certain gène s’instaurait, dont je ne pus trouver l’origine que bien plus tard, dans les courbes généreuses de la partie arrière de son phénotype »
gent féminine : ensemble de personnes qui ne sont pas des vrais hommes
« Dans la police, les aubergines étaient légèrement déconsidérées, la gent féminine n’avait pas l’aura de son homologue masculin »
havre de pets : endroit calme et reposant
« j’avais hate de rejoindre ma mie, sous la couette gonflée comme une mongolfière, c’était notre havre de pets et nous aspirions à nous y retrouver »
hérétisme : attitude condamnée par l’église catholique
« il émanait de Jean, mon nouveau collègue de catéchèse, un hérétisme torride auquel le Pére Verpepair n’était pas insensible »
hermaphrodite : qui cumule les caractères des deux sexes
« Jean, mon nouveau collègue de catéchèse rayonnait d’intelligence et de beauté, et de plus possédait de beaux mamellons rebondis. Cet hermaphrodite ne laissait pas notre bon Père insensible… »
inanité : caractère du néant, de ce qui est vide
« il avait été élu par miracle, à l’inanité moins une voix celle de sa mère, qui continuait à croire indéfectiblement à sa vocation politique »
invétéré : qui dure depuis et durera longtemps
« le lombric, qui depuis des millénaires a su s’adapter à tous les biotopes, est qualifié de bestiole invétérée » (relire l’excellent chapitre consacré à l’animal)
isotropiquement, isotropique : qui présente les mêmes caractéristiques dans toutes les directions
« de quelque coté qu’on la regardat, elle apparaissait isotropiquement rebondie, à la manière d’un bibendum, mais en plus velue »
Kem : un mec, en verlan
« les ramps de ce kem sont relous et ont la chetron sauvage dans leur BX »
libido ténue (avoir une) : montrer une réserve excessive quant aux choses de la chair
« Marc avait une libido très ténue, il faut dire que l’eau était particulièrement froide en cette belle matinée de décembre sur la plage déserte de Knock le Zoute »
lobatchevkienne : type de géométrie non Euclidienne, où propriétés classiques des points et des droites ne sont pas vérifiées
« il pustulait, en lobatchevkien de la première heure qu’il était, que malgré les trajectoires parfaitement parrallèles de lui et sa femme, après 23 ans de mariage, ils finiraient bien par converger un jour »
maladie Wagnérienne : pathologie fréquente au XVIIIeme, spécifiquement répandue chez les compositeurs réputés pour leur manque d’hygiène et le caractère douteux de leurs fréquentations
« Ludwig, bien que sourd s’y entendait fort bien dans les choses de l’amour et avait collectionné au long de sa vie toutes sortes de maladies Wagnériennes, dues à ses nombreuses conquêtes de l’ouest (de l’autriche).
métabolisme : réactions physico-chimiques qui se produisent dans les tissus vivants
« alors qu’il enfourchait sa mobylette, sa mère lui cria par la fenêtre ‘mets ta bolisme tu vas prendre froid!!’. Mme Heisenberg suivait les travaux de son fils d’assez loin, mais ne ratait pas une occasion d’enrichir son vocabulaire lorsqu’il invitait ses potes de l’Université à l’apéro, elle s’en reservait aussitôt (du mot pas de l’apéro) de peur d’oublier »
métaphores audacieuses : images poétiques hardies que seuls les auteurs de talent, honorés d’un goncourt ou deux, peuvent se permettre
« les quolibets n’avaient pas prise sur lui et glissaient comme un pet de Yorkshire dopé à la vaseline, sur une toile cirée » est une métaphore audacieuse
métazoaire : animal constitué de plusieurs cellules (voir protozoaire)
« Fleury mérogis est un métazoaire »
miasme : gaz putride provenant de la décomposition de végétaux
« Robert venait d’émettre un miasme et priait le bon Dieu que l’ascenceur arrive à destination avant que ses collègues de bureau ne tombent dans un coma profond »
mitose : division cellulaire
« Jojo, artisan audacieux, avait construit sans autorisation une mezzanine toute en mie de pain séchée, dans sa cellule de Fleury et le directeur l’appelait depuis pour des raisons fort obscures : le roi de la mitose »
monstre d’Eliott Ness : écossais fort taciturne qui pour des raisons inconnues habite un lac saumatre et embrumé, depuis lequel il prétend faire respecter la prohibition à Chicago
ornitho-larynguologiste : scientifique dont la spécialité très pointue est l’étude très spécifique des rouge-gorges (red robin)
« Konrad Lorenz trompé outrageusement par l’oie qui l’avait adopté, partit subitement en voyage de noce avec un rouge-gorge et par le fait, passa subitement de l’éthologie à l’ornitho-laryngologie »
ornithorynque : petit mammifère ovipare australien, à bec de canard, qui marque un max au scrabble
« c’était on ne peut plus tendance, en cette fin de millénaire décadente, de promener un ornithorinque en laisse dans les rues de la capitale, seuls quelques ringards invétérés s’affichaient encore avec des axolotls au revers »
osmose : interpénétration
« c’était on ne peut plus tendance, en cette fin de millénaire décadente, de pratiquer l’osmose dans des bars douteux de la capitale »
papardelle : idiotisme provencal signifiant approximativement un gros paquet de machins
« il avait moulon de cache-mailles au fond de son cafoutch, des papardelles dans son ouaï, mais y donnait des thunes à dégun »
patatoïde : en forme de pomme terre
« les premières pommes de terre transgéniques, bien que résistantes à la mixomatose, arboraient une forme de polyèdre régulier à 13 faces, assez éloignée de la patatoïde des origines »
phallocrate : adepte de la domination de l’homme sur la femme
« Bordan était serbo-phallocrate et doutait fortement de la réussite de la femme musulmane dans la nouvelle donne Yougoslave »
protozoaire : organisme composé d’une seule cellule (voir métazoaire)
« Le PCF est un protozoaire »
pseudo-aléatoire : stochastique, dont l’occurence est irrégulière et incertaine
« L’informatique était une science exacte, jusqu’à l’avènement du logiciel Windows. Dès lors elle prit le statut de pseudo-aléatoire et l’on entama l’ère du reboot in progress ddty!!!!!dfaz,,ado-ar_ii:: irrecoverable error! »
pustullant : qui pustulle, pose en hypothèse
« les adolescents pubères pustullent qu’il n’y pas d’avenir, et noient leurs spleen dans le Biactol »
rupture épistémologique : changement radical dans la logique de notre connaissance des sciences
« lorsqu’enfant du cours élémentaire, je ramenais un zéro pointé en devoir de calcul, j’invoquais souvent la conjoncture d’une rupture épistémologique, argument sans doute trop en avance sur son époque et que mes parents Euclidiens intégristes rejetaient en bloc, à grands coups de torgnoles dans ma face»
short de pénis : accessoire vestimentaire pour sport en chambre
slip kangourou : accessoire vestimentaire pour aborigènes
spinale : relatif à la colonne vertébrale ou à la moelle épinière
« mon ostéopathe vosgien considéraient avec atendrissement les images des spinales accrochées au mur »
stochastique : du au hasard
« certaines vaginocrates intégristes estiment l’observation de neurones dans le cerveau masculin comme un phénomène purement et entièrement stochastique »
sibyllin : au sens obscur
« son discours était sibyllin qu’on l’eût cru sorti de l’ENA »
taxinomie : voir taxonomie
taxonomie : classification
« la ‘General System Theory’ n’a pas théoriquement exploré le concept de système, au dela de quelques vérités holistiques s’opposant schématiquement au réductionisme, elle a piétiné dans une taxinomie peu heuristique » E.Morin, in ‘La nature de la nature’- Seuil 1977.
téléonomie : en biologie, finalité, projet du vivant
tellurique : qui provient de la terre
« Verlaine avait le vent si mauvais, le pet si Béruréen, que la secousse tellurique qui s’ensuivait, nous laissait toujours abasourdis »
vergogne : honte
« les pléonasmes dont il usait avec une absence de vergogne éhontée m’insupportaient de manière insupportable »
zoophile : qui aime les animaux des zoos
« il était follement éperdu d’une femelle lama du jardin des plantes, qui dédaignait ses avances en lui crachant négligemment à la face »
zygomatiques : muscles de la face qui relèvent les lèvres
« après autopsie du tableau de la Joconde, on s’est aperçu qu’elle était affectée d’une paralysie du petit zygomatique antérieur gauche et que Picasso avait accepté de faire son portrait par pitié »

Lettres

Letttre à la Sécurité Sociale.

Chère Madame SS,
Défiguré depuis la puberté par les hémorroïdes, je dois quelque répit à l’ostréïculture, qui quoiqu’approximative reste hors de mes bourses. Aussi solstice-je d’être dédommagé avec la célérité et l’homéopathie qui vous cautérise. Fort de, veuillez croire chère Madame, à l’asphyxie de mes desideratas les plus circulaires. Je reste votre imputrescible et dévoué 1.54.04.78.512.644.

Lettre au ministre de l’éducation nationale…de l’époque

Très cher Allegre,
Peut-être l’êtes vous toujours, moi plus !
Plutôt qu’à dépoussiérer le Mamouth, comme vous vous y essayates avec si peu de succès, et quitte à faire sortir Brigitte Bardot de sa réserve, je suis révolu à lui ligaturer la trompe (au Mamouth !) tout gros pachyderme velu qu’il est.
Figé pour toujours, au cœur des glaces du secteur public, l’adipeux susdit produit malgré tout moult alpha-bêtes comme ses (gros) pieds, au QI * qui force l’ irrespect : fautes d’orthographe au revers, verbe approximatif, et cerise sur le ghetto tous persuadés que Proust est coureur automobile.
Restituez à Ferry ce qui est à Jules : hormis le poids des cartables qui oblige écoliers et écolières à recourir à l’E.P.O, je doute que l’école ait beaucoup évolué depuis le début du siècle.
Je compte sur vous pour remédier à tout cela par retour de courrier, et me le faire savoir à la télé .
Fort de cette expectative je reste votre avoué,
Didier Deléglise, écolier du père au fils

*Quota d’ Illestrisme (le traducteur)

Le big bang

« Au commencement il n’y avait rien…Au Nord et au Sud du néant s’étendaient des régions de glace et de feu, Niflheim et Muspelheim. La chaleur de Muspelheim fit fondre un peu de glace de Niflheim et des gouttes du liquide naquît un géant : Ymer. Que mangeait-il ? Il semble qu’il y avait aussi une vache, Audhumla. Mais cette vache, que mangeait-elle ? Il semble qu’il devait-y avoir aussi du sel… »
Steven Weinberg : “Les trois premières minutes de l’univers”

Prélude au Big Bang
Avant le Big Bang, l’espace était inter-sidérant. Il était totalement vide, à l’exception d’un point. Ce point, bien que petit, était extrêmement lourd — les astrophysiciens et les assureurs disent infiniment massif –
Pour être honnête il y avait de l’énergie autour, et à revendre il y en avait, mais on ne savait point à qui. C’était d’une telle tristesse que l’on appelait ça l’énergie du désespoir. L’homme n’était pas encore né, ce qui à cet instant le différenciait du bœuf moyen qu’il allait devenir et de ce fait il n’avait pas encore eu l’esprit d’inventer Dieu. Lors, on se demandait comment la situation allait pouvoir se décoincer. Personne, et pour cause, n’ayant d’objection à formuler la solution d’une explosion initiale salvatrice fut adoptée à l’inanité moins une voix (impénétrable), celle de Dieu.
Cet événement improbable qui aurait fait pouffer le premier imbécile venu, traversa les millénaires incognito, survécut à l’obscurantisme et à l’hérétisme le plus torride. Subrepticement au début du 20ème siècle, quelques savants de notre vieille Europe (Gamow, Friedmann et Lemaitre notamment), se penchèrent sur l’angoissante question de nos origines et proposèrent fort opportunément une théorie du gros boum, que pour des raisons évidentes de crédibilité, ils rebaptisèrent ‘Big Bang’.
Le modèle d’interprétation de l’univers associé, fut nommé ” modèle standard “, les modèles hauts de gamme atteignant des prix … astronomiques.
Plus récemment, le mathématicien anglais Stephen Hawking dans un best stellaire mondial, nous proposa une approche de théorie unifiée de l’Univers très sophistiquée ou supposée telle puisque aucun mortel à ce jour n’y a encore entravé que dalle.
Son texte, abscons comme la lune, abordant sans échauffement préalable : l’épistémologie de la cosmologie, Dieu, les différentes directions du temps (respectivement normale, entropique, à rebrousse montre) et cerise sur le gâteau, la simplissime physique du trou noir. Profitant de l’occasion qui nous est donnée et de son extême coercition, nous nous arrêterons quelques instants sur cet objet étonnant, clé de la compréhension du Big Bang.

Le trou noir
Pour la plèbe, le trou noir est un truc troublant et tout noir. Ce raccourci saisissant, et très porteur de sens témoigne de la pertinence de l’intuition populaire. Nous allons tenter cependant de mieux le caractériser.
Le trou noir a la forme d’un point, sans dimension, sans prétention non plus et donc, bien que cela nous importe peu, très facile à dessiner.
Les Austro-physiciens — qui dépassent de loin ceux qu’Hongrois cosmologues - nous apprennent qu’il est extrêmement massif et attirant (?) , que tout ce qui l’environne tombe irrémédiablement à l’intérieur. Particules de matière, satellites égarés, et même les faux-jetons lumineux, pleins de l’énergie du désespoir sus évoquée, restent piégés en son sein. Alors sombrement, le trou irradie noir au firmament. C’est ce que G. Lucas appelle ” le coté obscur de la force”, le coté trou du noir, le disputant au coté noir du trou.
La puissance de ce ” puits gravitationnel “, est telle que l’espace-temps se courbe alentour et qu’en dernier ressort, le trou peut se tomber dedans. Pour faire une analogie simple, c’est un peu comme lorsque ma femme se couche le soir, le coté massif l’emportant définitivement sur le coté attirant et que le lit s’affaisse brutalement du coté de la sienne, qu’elle a volumineuse. Je me sens alors glisser (suis-je irrésistiblement attiré ?) vers la moitié de lit de ma symbolique moitié. A ce moment précis les ténèbres s’emparent de la pièce et je redoute que ma femme soit devenue un piège à particules, alors qu’elle a simplement décidé d’un commun accord avec elle-même, d’éteindre la lampe de chevet.

L’origine de l’univers

Partons donc de l’hypothèse, pustulons tels les logiciens pubères, qu’un super trou noir, celui du Big Bang, contienne la totalité de l’Univers (sauf ma femme), on peut dès lors concevoir aisément qu’une explosion — certainement due au gaz — puisse redonner naissance à tout l’univers, mais éventuellement dans le désordre.
Cette audacieuse hypothèse, dite ” hypothèse à moi “, rend non fondée toutes les interrogations sur l’origine du Big Bang, la naissance du temps et la naissance de la matière à partir de rien.
Résumons nous : Au début il n’y avait rien mais tout était dedans, et donc alors bien sûr .

L’après Big Bang
Suite à l’explosion les particules ont pris peur et se sont enfuies. De plus il faisait extrêmement chaud, quelques dizaines de milliards de degrés, et donc les particules étaient très énervées. Il a fallu attendre quelques milliards d’années (en fait tout se mesure en milliard c’est pas compliqué) pour que ça se calme, température estivale et gravité aidant, des atomes ont pu se constituer, puis des molécules, puis des petites crottes de matière, des étoiles et des planètes.
En 1964, deux chercheurs américains, Penzias et Wilson enfoncèrent le clou en découvrant l’existence d’un rayonnement et d’un grand magasin Galaxy fossiles : le premier à 3 degrés Kelvin, au fond de l’univers, le deuxième aux abords de la place d’Italie, prouvant le bien fondé de la théorie.
Le ” alimentaire, mon cher Wilson ! ” que poussa Penzias ce jour là, bien qu’obscur passa à la postérité.