Une base peut être
décomposée en tablespaces : partitions logiques contenant un ou
plusieurs fichiers.
Un fichier appartient à
1 et 1 seul tablespace.
Un tablespace peut s'étendre
soit par ajout (on-line) d'un fichier, soit par auto-extension DU fichier du
tablespace.
Par défaut il existe toujours un tablespace baptisé SYSTEM qui
contient le dictionnaire de données et le rollback segment
SYSTEM (dans le cas ou il n'existe pas d'UNDO tablespace).
On peut également stocker les datas et les index dans ce même tablespace, et obtenir ainsi une base minimale peu structurée, peu perforformante et peu sécurisée :
Au contraire on peut répartir les données, les index, mais aussi les images avant (rollback segments) sur un nombre maximum de disques. On y gagnera en performance, en souplesse, et en sécurité :
ordres SQL associés aux tablespaces :
SQL> CREATE TABLESPACE
...
SQL> DROP TABLESPACE...
SQL> ALTER TABLESPACE...
par défaut un tablespace à la création est ON LINE (et
donc accessible), il peut être mis OFFLINE (et les fichiers qu'il continet
par conséquent) pour en interdire l'accès ou pour certaines opérations
de maintenance
Description des tablespaces de la base courante dans les vues Dba_tablespaces
et Dba_data_files
du dictionnaire.
Un tablespace contient AU MOINS un fichier. Celui ci est créé lors de la création du tablespace, de manière automatique par Oracle, en fonction des paramètres données par la commande CREATE ou ALTER tablespace (emplacement du fichier, nom et taille).
lors de la suppression du tablespace (DROP TABLESPACE...)
les fichiers correspondant ne sont PAS SUPPRIMES par Oracle !! il faut le faire
manuellement au niveau Unix ou Windows (rm, del...) !
quelques exemples SQL pour les tablespoaces et les fichiers
rem creation d'un tablespace nommé RBS contenant
un fic de 10MO et des EXTENTS de 1MO
CREATE TABLESPACE RBS DATAFILE 'E:\orant\database\TEST\Rbs1TEST.ora'
SIZE 10M
DEFAULT STORAGE ( INITIAL 1024K NEXT 1024K PCTINCREASE 0);
ALTER TABLESPACE toto OFFLINE;
rem changement des parametres d'un tablespace existant
ALTER TABLESPACE SYSTEM
DEFAULT STORAGE ( INITIAL 100K NEXT 100K MINEXTENTS 1 MAXEXTENTS 300 PCTINCREASE
1);
rem Ajout ajout d'un ficheir auto exyensible jusqu'a
100 MO
ALTER TABLESPACE toto ADD DATAFILE 'E:\orant\database\TEST\TEST.ora' SIZE 10M
AUTOEXTEND ON NEXT 5M MAXSIZE 100M;
La taille d'un tablespace est la taille de son (ses) fichier(s) d'origine.
Pour augmenter la taille d'un tablespace, il y a 2 solutions :
Une table (et tout
segment en général) , peut "s'étaler"
sur plusieurs fichiers. Ainsi le fait qu'une table sature un tablespace n'est
pas bloquant il suffit d'augmenter la taille du tablespace.
ATTENTION :
la clause AUTOEXTEND specifie la taille d'extension du fichier d'un tablespace.
La clause STORAGE INITIAL, NEXT, MINEXTENTS ... spécifie la taille d'extension
d'UN SEGMENT du tablespace par exemple une table. Ces 2 paramètres sont
totalement indépendants. La preuve en est qu'une table (un segment de
données) est forcément en allocation dynamique alors qu'un fichier
peut avoir une taille fixe (AUTOEXTEND OFF)
Ces tablespaces sont utilisés (on s'en serait douté) en lecture
seule. Ils permettent de stocker des données statiques (ou variant très
peu souvent, éventuellement sur des CDROMS, et ne rentrent pas en ligne
de compte dans les sauvegardes / restaurations.
Pour modifier les données d'un Tablespace READ ONLY il est évidemment
obligatoire de modifier préalablement son statut.
SQL> ALTER TABLESPACE toto READ ONLY;
SQL> ALTER TABLESPACE toto READ WRITE;
Ces tablespaces apparus avec la 9i remplacent les segments temporaires placés
précédemment dans des tablespaces standards.
On peut (et doit) créer un tablespace temporarire par défaut autre
que SYSTEM, où seront stockées toutes les données temporaires
(utilisées lors des tris, création d'index, jointures, etc). Ils
sont définis lors de la création de la base :
SQL> CREATE DATABASE ma_base...
DEFAULT TEMPORARY TABLESPACE mon_temp;
ou a posteriori :
SQL> ALTER DATABASE DEFAULT TEMPORARY TABLESPACE tempts2;
En plus de ce tablespace temporaire par défaut, chaque utilisateur peut se voir assigner un tablespace temporaire particulier
SQL> CREATE TEMPORARY TABLESPACE mon_temp TEMPFILE '/oracle/data/temp01.dbf'
SIZE 20M
EXTENT MANAGEMENT LOCAL UNIFORM SIZE 10M
SQL> CREATE USER toto
IDENTIFIED BY tutu
DEFAULT TABLESPACE data
QUOTA 100M ON data
TEMPORARY TABLESPACE temp_ts
Les UNDO tablespaces sont exclusivement réservés au stockage de segments d'images avant modification des données pour des annulations éventuelles (ROLLBACK).
Dans les versions précédentes d'Oracle, ces structures n'existaient
pas et on utilisait des ROLLBACK SEGMENTS implantables dans n'importe quel tablespace.
Oracle peut désormais fonctionner avec des UNDO tablespaces (gestion
Automatique, préconisée) ou avec des rollback segfments (gestion
manuelle)
Paramètres de l'INIT.ORA associés
paramètres | valeurs | but |
UNDO MANAGEMENT | AUTO | MANUAL | utiliser les UNDO tbs ou les rollback segments |
UNDO TABLESPACE | nom tablespace | précise le tablespace d'UNDO a utiliser par la base |
UNDO_SUPPRESS_ERRORS | TRUE | FALSE | evite les erreurs lorsue l'on tente d'utiliser explicitement les Rollback Segments (ALTER ROLLBACK..., SET TRANSACTION USE ROLLBACK...) alors que la base utilise des UNDO tbs |
SQL spécifice associé
CREATE UNDO TABLESPACE undo_1
DATAFILE '/tmp/undo1.dbf' SIZE 10M AUTOEXTEND ON
ou dès la creation de la base
CREATE DATABASE test...
UNDO TABLESPACE undo_1
DATAFILE '/tmp/undo1.dbf' SIZE 10M AUTOEXTEND ON
A la différence des tablespaces standards géré au niveau du dictionnaire de données, la gestion de l'espace physique (allocation / libération de blocs) se fait dans l'entête du fichier(s) du tablespace. Une table binaire d'allocation (bitmap) y est maintenue.
Avantages :
Evidemment la clause
"DEFAULT STORAGE" est invalide pour les tablespaces gérés
localement.
un segment est composé d'extents. Un extent est composé de blocs contigus dont la taille dépend de l'OS. Le segment s'étend dynamiquement au sein du tablespace (éventuellemnt sur plusieurs fichiers donc...).
Il existe plusieurs types
de segments :
- segment de données = table
- segment d'index = index
- segment d'annulation = rollback segment, qui
stocke l'image avant modification des données
- segment temporaire , utilisé en interne par Oracle, si la zone mémoire
de tri est insuffisante
remarque : seuls les objets 'physiques' peuvent être des segments. Ainsi une vue ou un synonyme n'est pas un segment...
On peut forcer les segments
de données et d'index à s'implanter dans un tablespace particulier
:
- explicitement à
la création du segment
- implicitement en affectant un tablespace par défaut à l'uttilisateur
qui va créer le segment.
SQL> create table credit
(n number, ...)
tablespace TBS_COMPTA;
ou bien
SQL> create user Appli_comptable default tablespace COMPTA;
SQL> create table credit (n number, ...);
Description dans la vue dba_segments du dictionnaire.
L'allocation obéit à des règles définies par une clause STORAGE. Oracle applique d'abord la clause STORAGE du segment (définie explicitement dans un create table par exemple), sinon il utilise la clause du tablespace (définie explicitement lors du create tablespace), sinon il utilise les valeurs par défaut (implicites) du tablespace.
Au départ, lors de
la création du segment (table, index ou autre) Oracle alloue MINEXTENTS
extents de taille INITIAL. Ensuite, lorsque le segment
se remplit, quand le(s) premier(s) extent(s) est (sont) plein(s), il alloue
un extent de taille NEXT. Ensuite il augmente la taille des extents d'un pourcentage
fixé par PCTINCREASE. La limite est définie par MAXEXTENTS.
SQL> create table credit
(n number,...)
storage ( initial 10K next 10K pctincrease 50 maxextents 100) ;
voici ce que donne le segment après création, puis 2 allocations supplémentaires :
Voir dba_extents
dans le dictionnaire.
Il y a deux types d'allocation pour ces tablespaces :
Lorsqu'un tablespace est
créé (et le fichier minimum associé) Il est pratiquement
vide hormis l'entete du fichier. L'espace libre (FREE SPACE) diminue au fur
et a mesure de la creation ou de l'augmentation des segments dans ce tablespace
et se fragmente lors de la libération de blocs (DELETE, TRUNCATE, etc).
Une "carte des trous" est donnée dans DBA_FREE_SPACE. Cette
table possède une ligne par trou et la colonne BYTES donne la taille
de chaque trou en octets.
Pour avoir l'espace libre total d'un tablespace il faudra donc sommer tous les
espaces libres de tous les fichier du tablespace.
SELECT
SUM(BYTES)/1024 "Taille en KO" FROM DBA_FREE_SPACE
WHERE TABLESPACE_NAME= 'TBS_TOTO
Pour
récupérer l'espace libre d'un segment, on peut utiliser
TRUNCATE table_toto DROP STORAGE
ou
ALTER TABLE table_toto DEALLOCATE UNUSED
L'espace libre est défragmenté de temps en temps par Oracle. En clair les espaces libres contigus sont fusionnés (COALESCED).
voir DBA_FREE_SPACE_COALESCED dans le dictionnaire.
On peut faire un COALESCE
manuel :
ALTER TABLESPACE toto COALESCE
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